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L'ATROPHIE CORTICALE DE L'ALZHEIMER

Les signes cliniques de l’Alzheimer s’expliquent en fonction des régions cérébrales atrophiées successivement par la dégénérescence neurofibrillaire et l’accumulation de plaques amyloïdes.

Ces deux marqueurs biologiques associés à l’Alzheimer semblent se développer de manière synergique. La neurotoxicité du peptide amyloïde concerne toutes les régions cérébrales mais affecte, au stade léger de l’Alzheimer, surtout les régions autour de l’hippocampe où apparaît la dégénérescence neurofibrillaire.

Cette dégénérescence causée par une pathologie des protéines tau va alors s’intensifier sous l’influence (ou, pour reprendre la représentation du schéma ci-bas, « sous le poids ») des dysfonctionnements du peptide amyloïde.

La dégénérescence neurofibrillaire va ensuite s’étendre progressivement à d’autres régions cérébrales selon une séquence donnée, hiérarchique et invariable, qui s’explique par les connexions synaptiques que font ces régions entre elles. La pathologie tau se développe ainsi en suivant des voies anatomiques et non par diffusion passive.

On a défini 10 stades de la pathologie tau qui correspondent à 10 régions cérébrales qui s’atrophient successivement (voir le schéma ci-dessous). Les manifestations cliniques apparaissent généralement vers le stade 5, 6 ou 7 quand les régions polymodales associatives, comme le cortex pariétal, frontal antérieur et temporal supérieur, commencent à être touchées.

Les icônes de poids marqués APP* symbolisent le développement synergique de la pathologie des protéines tau avec les plaques amyloïdes.

Source : www.lille.inserm.fr/u422

Le seuil de manifestation clinique est certainement fluctuant et modulé par de nombreux autres facteurs qui vont s’ajouter au dysfonctionnement des protéines tau et amyloïde : diminution de facteurs trophiques, présence de facteurs apoptotiques (voir capsule outil à gauche) et de microinflammation, réaction astrocytaire et microgliale, stress oxydatif, etc.

Les effets néfastes de pathologies associées peuvent aussi abaisser ou relever ce seuil, par exemple les pathologies vasculaires. Et bien sûr, d’autres facteurs environnementaux et génétiques qui influencent la vulnérabilité neuronale (et par conséquent la « réserve neuronale »), le bon développement des réseaux de neurones, etc.

 

Bien que l’imagerie cérébrale ne permette pas de diagnostiquer l’Alzheimer ni d’en détecter la présence avant les premiers symptômes, elle demeure un outil précieux pour confirmer et comprendre l’évolution de l’atrophie cérébrale qui lui est associée.

Des résultats prometteurs ont été obtenus avec les techniques d’imagerie classique comme la tomographie par émission de positons (TEP) ou l’imagerie par résonance magnétique (IRM) adaptées aux spécificités de l’Alzheimer.

La TEP permet par exemple de voir le taux d’absorption de glucose pour différentes régions du cerveau, et donc de détecter s’il y a des régions de moindre adsorption. Un aspect fort utile, puisque des recherches ont démontré que les personnes aux premiers stades de l’Alzheimer intègrent moins de glucose dans certaines parties de leur cerveau.

On utilise aussi la TEP avec le marqueur PiB (pour « Pittsburgh compound B », en anglais), une molécule fluorescente qui se lie au peptide bêta-amyloïde et permet donc de visualiser la présence de plaques amyloïdes associées à l’Alzheimer.

Avec l’IRM, on peut par exemple observer l'atrophie de l'hippocampe au fil du temps, en se basant sur la mesure de son volume. D’autres pistes de recherche avec l’IRM sont aussi développées, comme la cartographie de l’accumulation de sodium dans certaines régions du cerveau, un phénomène propre à l’Alzheimer.

Outil : L'imagerie cérébraleLien : Les pistes de recherche pour mieux comprendre la maladieLien : Pittsburgh compound BExpérience : Imaging brain amyloid in Alzheimer's disease with Pittsburgh Compound-BLien : Pittsburgh Compound-B Zooms into ViewLien : Une nouvelle technique d'IRM pour une meilleure compréhension des maladies neurodégénératives

 

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