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Le cortex moteur pas nécessaire pour exécuter une séquence de mouvement automatisée

Un cerveau divisé en deux, ça donne une ou deux personnes ?


La destruction d'une structure cérébrale ne signifie pas que cette structure est la source ou le "centre" du comportement devenu déficitaire. Tout ce que l'on peut dire, c'est que la lésion a endommagé un circuit dont l'intégrité était nécessaire à la réalisation du comportement.

Dans le cas de la destruction de l'hippocampe qui provoque le syndrome amnésique, on ne peut que déduire que l'hippocampe fait bel et bien partie du circuit permettant la mémorisation.

LES LÉSIONS QUI RENDENT AMNÉSIQUE

Le syndrome amnésique est probablement le trouble de mémoire le plus invalidant. Il se caractérise par un oubli à mesure de toute nouvelle information (amnésie antérograde) et d'une amnésie rétrograde de sévérité variable.

C'est exactement ce type de déficit qui affecte le célèbre patient H.M. Depuis l'ablation chirurgicale de la partie interne de ses deux lobes temporaux, H.M. est incapable d'encoder de nouveaux souvenirs dans sa mémoire à long terme. Il ne souffre plus d'épilepsie, mais sans ses hippocampes tout s'évanouit au bout de quelques minutes.

On connaît maintenant plus d'une cinquantaine de cas bien documenté de syndrome amnésique suite à une destruction bilatérale des hippocampes (suite à un accident cérébro-vasculaire, par exemple). Et comme pour H.M., malgré leur forte amnésie antérograde, les souvenirs des épisodes anciens de leur vie ainsi que leurs connaissances générales ne sont généralement pas été affecté par leurs lésions.

Ce phénomène a permis de comprendre que l'hippocampe et les régions corticales avoisinantes ne semblaient pas être impliquée dans le stockage de l'information, mais seulement dans son encodage.

On a alors émis l'hypothèse que l'information pourrait être stockée dans d'autres régions du cerveau, et en particulier le reste du cortex temporal. Hypothèse qui fut supportée par d'autres patients ayant subi des dommages à l'ensemble des lobes temporaux, mais dont la région de l'hippocampe avait été préservée. Or, ces patients souffraient exactement du syndrome inverse de H.M. : un meilleur souvenir des choses apprises récemment au détriment des souvenirs d'enfance.

Les théories actuelles sur les structures cérébrales impliquées dans la mémoire postulent donc que l'hippocampe et le cortex temporal jouent des rôles distincts mais complémentaires dans l'acquisition et le stockage de l'information.

Mais ils ne sont pas les seules puisque d'autres syndromes amnésiques impliquant d'autres régions du cerveau existent…

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