La
simplicité du réflexe rotulien, impliqué dans le maintien
de la station debout, permet de bien distinguer les trois parties que peut comporter
un circuit nerveux : l'entrée sensorielle, le traitement de l'information
et la sortie motrice. Trois types de neurones différents correspondent
à chaque partie du circuit. Le neurone sensoriel détecte tout d'abord
l'étirement du muscle. Comme ce réflexe implique deux muscles à
motricité opposée, plusieurs connexions seront nécessaires
pour traiter l'information (on parle alors d'un réflexe poly-synaptique). Une
synapse excitatrice stimulera directement un neurone moteur responsable de la
contraction du muscle extenseur. Mais en plus, une autre branche de l'axone sensoriel
stimulera un interneurone inhibiteur qui diminuera l'activité du neurone
moteur du muscle fléchisseur. Ce circuit d'à peine quelques
synapses est très court, d'où sa grande rapidité d'action.
Il fonctionne aussi très bien sans l'intervention de la
conscience qui a autre chose à faire que de constamment se rappeler
qu'on doit rester debout
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