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Chercheur : JANE STEWARTChercheur : ROY WISE

Il existe des addictions sans drogue, entretenues par la dépendance du cerveau à ses propres sécrétions produites par certaines activités.
On peut devenir accroc au travail ou au sport à cause des endorphines, les opiacés endogènes produites par notre cerveau. À cause du stress dû au travail ou à l’effort physique, les neurones à noradrénaline sont suractivés. Pour contenir cet excès, la production d’endorphines augmente, amenant la disparition de l'inconfort et même une impression d'euphorie. Mais lorsque le stress cesse (ou la pratique du sport, ou des activités excitantes), il n’y a plus assez d’endorphines pour contrôler la sécrétion de noradrénaline. L’individu ressent à la fois un manque (d’endorphines) et un malaise dû à l’hypersécrétion de noradrénaline. Il va donc chercher à retrouver ces situations où son cerveau est inondé par ses morphines endogènes.

QUAND LE CIRCUIT DE LA RÉCOMPENSE S'EMBALLE

En plus d’être sous l’influence de la dopamine, le circuit de la récompense est modulé par des opiacés endogènes (comme les enképhalines, la b-endorphine et la dynorphine).

 

Dans l'aire tegmentale ventrale (ou ATV), les endorphines agissent sur des récepteurs mu portés par les terminaisons d'interneurones gabaergiques. Ces interneurones inhibent les neurones dopaminergiques se projetant sur le noyau accumbens. L’augmentation des endorphines naturelles (par le sport par exemple) ou la prise d’opiacés exogènes inhibe donc la libération de GABA et lève ainsi l'inhibition gabaergique exercée sur les neurones dopaminergiques. En conséquence, le noyau accumbens est encore plus stimulé par la dopamine des neurones de l'ATV, ce qui produit un renforcement positif.

 

Inversement les dynorphines, un autre type d’opiacé endogène, inhibent la libération de dopamine au niveau du noyau accumbens via les récepteurs kappa. La stimulation du noyau accumbens est alors réduite, entraînant un effet aversif.

 

 

En situation normale, les endorphines se fixent sur des neurones impliqués dans le contrôle de la douleur et les hyperpolarisent, diminuant ainsi la quantité de neurotransmetteurs relâchés. Elles inhibent aussi l’action des neurones à noradrénaline impliqués dans les sensations de malaise et dans la vigilance.



Les opiacés exogènes (héroïne, morphine…) dont la structure ressemble aux enképhalines, se fixent aux même récepteurs lorsqu’ils arrivent dans le cerveau. Face à cette abondance toute artificielle, les neurones producteurs d’endorphines réduisent leurs activités.



Lorsque la drogue vient à manquer, leur production revue à la baisse ne suffit plus à contenir l’activité des neurones qu’ils inhibaient.



Par exemple, dans l’ATV, les interneurones au GABA sont moins inhibés, donc contribuent davantage à diminuer la relâche de dopamine dans le noyau accumbens. Les toxicomanes ressentent alors le déplaisir et le malaise physique généralisé typique de la dépendance.




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