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Aide Lien : The Brain's 'Timex': Biological Clock More Influenced By Temperature Than Light Lien : Peripheral Timekeeping: Mammalian Cells Outside The Brain Have Their Own Circadian Clocks

Grâce à des manipulations génétiques rendant les cellules embryonnaires de souris capables de produire de la mélanopsine, on a pu rendre ces cellules photosensibles. De la même manière, d’autres chercheurs ont démontré que les oeufs de grenouille devenaient également photosensibles lorsque manipulés pour exprimer le gène de la mélanopsine. Une troisième équipe a même réussi à rendre photosensible une cellule embryonnaire de rein humain avec un protocole similaire. En fait, toutes ces cellules se sont mises à se comporter comme la sous-population de cellules ganglionnaires contenant de la mélanopsine, indiquant bien que ce pigment rend les cellules intrinsèquement photosensibles.

Lien : Melanopsin


LES CELLULES GANGLIONNAIRES PHOTOSENSIBLES

Grâce à différentes techniques de marquage, on sait maintenant que des cellules ganglionnaires contenant un pigment photosensible projettent leur axone directement aux noyaux suprachiasmatiques ainsi qu’à d’autres structures cérébrales intéressées par l’intensité lumineuse ambiante.

Cette sous-population de cellules ganglionnaires photosensibles possède de grands champs récepteurs qui découlent des longues dendrites éparses que possèdent ces cellules. La précision sur la forme, l’orientation et le mouvement est ici sacrifiée au profit d’une sensibilité générale. Il s’agit là clairement d’un système photosensible parallèle au système visuel et dédié à la détection de l’intensité lumineuse plutôt qu’à la formation d’images.

Chaque rétine de l’œil humain contient donc un sous-groupe relativement restreint d’environ 2000 de ces cellules ganglionnaires photosensibles. Leur réponse électrophysiologique à une stimulation lumineuse se distingue nettement de celle des cônes et des bâtonnets. Au contraire de ceux-ci qui montrent une hyperpolarisation rapide en réponse à un stimulus lumineux, les cellules ganglionnaires photosensibles montrent plutôt une dépolarisation membranaire qui est aussi beaucoup plus lente. La similitude de ce type de réponse avec celle des cellules photosensibles d’invertébrés comme la mouche ou la pieuvre appuie l’idée que ce système de signalisation est beaucoup plus ancien que la vision du point de vue phylogénétique.

Source : Ralph Nelson, http://webvision.med.utah.edu

La courbe de réaction très lente de ces cellules ganglionnaires aux stimuli lumineux leur permet d’intégrer de l’information sur une longue période, jusqu’à 5 minutes selon certains. C’est exactement ce à quoi l’on s’attendrait d’un système non visuel dédié au signalement du niveau global de l’intensité lumineuse plutôt qu’à la transmission d’information détaillée au sujet de l’image visuelle.

Ces cellules ganglionnaires, qui reçoivent leurs afférences des cellules amacrines et des cellules bipolaires situées dans la couche plexiforme interne, utiliseraient comme neurotransmetteur du glutamate ainsi que le PACAP (« pituitary adenylate cyclase activating polypeptide », en anglais).

Malgré leurs connexions indirectes avec des photorécepteurs classiques (cône et bâtonnets), plusieurs expériences ont montré que ces cellules ganglionnaires étaient intrinsèqement photosensibles (voir encadré à gauche). Le fait qu’elles contiennent le pigment photosensible mélanopsine dans leurs dendrites, leur axone proximal et leurs membranes cellulaires est, du moins en partie, responsable de cette photosensibilité.


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