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Le plaisir et la douleur
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La quête du plaisir

L'évitement de la douleur


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Liens intimes entre système nerveux et immunitaire


L’eudémonisme est une doctrine morale assez générale selon laquelle le but de l’action est le bonheur.

L’hédonisme est plus précis car il affirme que c’est par la recherche du plaisir qu’on trouve le bonheur.

L’épicurisme précise qu’il faut rechercher surtout les plaisirs simples et naturels. L’épicurisme est donc un type particulier d’hédonisme, qui lui-même est une des approches possibles de l’eudémonisme.

On peut aussi dire de l’épicurisme qu’il est un intermédiaire entre l’hédonisme pur et le stoïcisme. Cette morale antique, qui prône indifférence devant ce qui affecte la sensibilité, voit le bonheur dans la vertu et dans ce qui s’accorde avec le plan divin.

Lien : Cynisme et stoïcisme
LES PHILOSOPHIES DU PLAISIR

Si le concept d’hédonisme a été formulé au XIXe (voir encadré), ce qu'il désigne ne date pas d'hier. Depuis l'Antiquité plusieurs philosophes ont défendu cette manière de concevoir la quête du bonheur centrée sur la recherche du plaisir et la fuite de la douleur.



Épicure (-347 à -270) est sans aucun doute la figure de proue de l'hédonisme. Dans sa Lettre à Ménécée, il expose les principes de son éthique sensualiste et rationnelle. Il montre surtout qu'il est possible de vivre en recherchant le plaisir sans pour autant être un débauché et un pervers.

 

Pour les épicuriens, le bonheur est donc quelque chose d’atteignable. Mais pour cela, il faut distinguer les plaisirs qui sont naturels et nécessaires, comme manger ou boire, de ceux qui ne le sont pas. Comme seuls les plaisirs qui sont naturels et nécessaires doivent être recherchée, l’épicurisme implique un certain ascétisme. Comparée à la recherche effrénée des plaisirs qu’évoque aujourd’hui ce mot, l’épicurisme antique impliquait donc une certaine retenue. C’était une sagesse assez austère qui sacrifiait certains plaisirs pour éviter des déplaisirs plus grands.
 

 

 

Après une répression de plusieurs siècles, les philosophies inspirées du corps revivent avec Locke (1632-1704) et Hume (1711-1776) en Angleterre mais aussi Diderot (1713-1784) en France. Ce sont les grands représentants de ce que l’on a appelé l'éthique sensualiste. Intégrant hédonisme, matérialisme et empirisme, la morale sensualiste qui apparaît au dix-septième et au dix-huitième siècles fut aussitôt critiquée par les philosophes idéalistes et religieux.

 

 

Pas étonnant, puisque l'éthique sensualiste considère que ce sont nos sens qui doivent être les critères du bien et du mal. Ce qui apporte satisfaction à nos sens est appelé " bien " et ce qui leur déplait est appelé " mal ". Ces philosophes reconnaissent donc que nous cherchons naturellement à satisfaire certains besoins corporels et que suivre nos désirs et nos plaisirs permet d’établir les normes de l'action juste. Pour eux, nos connaissances et nos idées nous viennent aussi des sens, de leur combinaison ainsi que de la répétition des expériences et des observations que nous faisons.

 


Cette idée que le bien-être de l’individu doit fonder la morale va évoluer vers l’utilitarisme, une conception radicale de la personne et de la société économiques qui va émerger dans le contexte du XIX ème siècle.

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