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Le plaisir et la douleur
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Chercheur : John Stuart Mill (1806--73)

Le français Michel Onfray est peut-être le philosophe qui représente le mieux la tradition hédoniste aujourd’hui. Auteur de nombreux ouvrages aux titres aussi évocateurs que Le ventre des philosophes, Cynismes, L'art de jouir, La sculpture de soi, La raison gourmande, Politique du rebelle, Théorie du corps amoureux sans oublier son Journal hédoniste I, II et III, Onfray entreprend de replacer le corps au centre de notre vision du monde.

Spécialiste d’une certaine philosophie antique occultée par deux milles ans de christianisme, Onfray se plait à réhabiliter la pensée matérialiste et sensualiste pour questionner notre rapport au monde. Abordant la philosophie comme la confession d'une existence particulière, Onfray se demande ce que peut le corps et ses sens, qu'il appelle à célébrer à travers la musique, la peinture ou la gastronomie.

Loin d'être une philosophie des plaisirs faciles de la consommation, l'hédonisme que propose Onfray serait plutôt une philosophie tragique finalement beaucoup plus proche de l'acétisme que de la débauche, et compatible autant avec les idéaux de la gauche qu'avec ceux de Nietzsche.

Chercheur : Michel OnfrayLien : Rencontre philosophique Michel Onfray: du plaisir à la politiqueChercheur : Michel Onfray : Éloge du plaisirHistoire : Michel Onfray: La philosophie du plaisir
LES PHILOSOPHIES DU PLAISIR


Les philosophies qui mettent la recherche du plaisir et l’évitement de la douleur comme moteur de ce qui doit guider l’action humaine ont une longue tradition.

 

Parmi les philosophes qui ont mis le plaisir au plus haut de leur échelle de valeur, Aristippe de Cyrène, fondateur de l'école cyrénaïque (435 à 366 av. J.-C.), fut l’un des précurseurs. Convaincu que l’être humain devait consacrer sa vie à la recherche du plaisir, il croyait néanmoins à la nécessité d’exercer un bon jugement pour tempérer les passions humaines.

 

Puis vint Épicure, qui insista particulièrement sur l'aspect matériel et sensuel de nos plaisirs mais sans inciter à la démesure ou au désordre des sens. L’épicurisme prône au contraire la nécessité de faire un tri sélectif entre ses désirs afin de parvenir à un état de repos et d'équilibre authentique (que les grecs appelaient "l'ataraxie " et que nous appelons aujourd’hui le bonheur).

 

Après la période sombre du Moyen Âge pour les philosophies hédonistes, des philosophes comme Erasmus (1466-1536) tentèrent de montrer que la recherche du plaisir pouvait être compatible avec la volonté de Dieu de voir les humains heureux. Comme Erasmus, Thomas More (1478-1535) défendra aussi l’hédonisme sur une base religieuse mais ira plus loin en affirmant que notre désir pour le plaisir et le bonheur nous incite à agir moralement.

 

Puis, au 18e siècle, le thème du plaisir et du bonheur fut exploré plus systématiquement par des philosophes comme Hume, Locke et Diderot dont les théories peuvent être considérées comme des précurseurs de l'utilitarisme.



L'utilitarisme est une philosophie qui évolua d'une morale individuelle Jeremy Bentham (1823 ) vers une morale sociale avec John Stuart Mill (1861). Pour ces deux penseurs, le plaisir est désirable en soi, puisque seul ce qui peut être expérimenté directement a de la valeur.

 

A l'origine l'utilitarisme est donc une morale dont la finalité est le bien-être de l’individu. Dans Introduction to the Principles of Morals and Legislation, Bentham établit une liste des plaisirs comprenant ceux des sens, ceux des habiletés, de l'amitié, de la mémoire, de l'imagination, etc. Tous ces plaisirs sont pour lui accessibles à chaque être humain, ce qui en fait un utilitariste plus égalitaire que Mill.

 

 

 

Mill, en effet, distingue une échelle des plaisirs où les plus raffinés doivent être les plus recherchés. Pour lui, l’être humain est capable d’atteindre des plaisirs plus raffinés que ceux énoncés par Bentham. En ce qui concerne l'imagination par exemple, elle n’était pour Bentham que les souvenirs ou l’anticipation des événements heureux, alors que Mill voyait par exemple la poésie comme un plaisir plus raffiné. Et Mill pensait évidemment que l’amélioration de notre capacité à atteindre les plaisirs plus raffinés serait bénéfique pour le bien-être global de l’humanité.



L'utilitarisme dit qu'il faut choisir, entre plusieurs alternatives, celle qui apporte le plus grand bonheur pour le plus grand nombre. Il s’agit donc d’une éthique pragmatique prétendant, à partir du critère du bonheur du plus grand nombre (lui-même déduit de la balance des plaisirs et des peines individuels), déterminer des lois et des politiques juste pour la collectivité.

 

L'utilitarisme fonde donc ses principes de recherche du bonheur non pas sur une norme idéelle (comme Platon ou Kant) mais sur une norme réelle (issue de l'observation et de l'expérience). John Stuart Mill montre aussi dans L'Utilitarisme en quoi sa démarche se démarque aussi bien de la morale sensualiste (Locke, Bentham) que de l'éthique rigoriste de Kant. Pour lui, en définitive, la source de la justice se trouve non pas dans ce qui est utile pour une personne en particulier mais ce qui est utile au plus grand nombre.

 

 


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