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Parlons
cerveau et printemps québécois 2012
À force de vivre
dans une culture de la peur, les gens adoptent une attitude
qui minimise les risques de persécution. C'est ce qui
explique leur comportement
docile, soumis et silencieux. Pour avoir vu leur
voisin ou leurs frères subir les sévices corporels
et psychologiques de la répression, les gens deviennent
effrayés à l'idée même de remettre
en question le statu quo souvent raciste, sexiste et inégalitaire
dans lequel ils vivent. |
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La peur, ce système d'alarme
naturel de l'organisme, peut
parfois nous sauver la vie. Mais comme toute chose utile, elle
peut nous
faire du tort lorsqu'elle s'emballe...
En particulier, lorsque la peur
devient chronique parce qu'elle est entretenue quotidiennement,
elle peut nous terroriser au point de paralyser
l'action et d'empêcher la pensée.
C'est le cas de certains régimes politiques qui
mettent en place un ensemble de mesures répressives
destinées à briser toute volonté
d'opposition. Ceux qui pensent différemment sont
alors persécutés sans relâche par des
gouvernements autoritaires. Ceux-ci, pour se maintenir
au pouvoir, font régner au sein de la population
ce que l'on appelle une " culture de la peur ". |
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Une culture de
la peur peut donc se mettre en place
à cause de la violence de l'armée et de la police,
comme c'est le cas avec les dictatures militaires. Elle peut
aussi naître du terrorisme et de tout son cortège
de moyens visant à créer un climat de terreur
(assassinats sélectifs, bombes dans des lieux publics,
etc.)
La culture de la peur est aussi
présente dans les
sociétés contemporaines dites démocratiques.
Elle s'entretient cependant différemment, par des
moyens plus subtils qui passent en grande partie par
les grands médias. |
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