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Quand
la peur nous fait réagir en conservateur
«
La cognition incarnée », séance 12 : Influences
émotionnelles de lenvironnement social (complémentarité
du système nerveux, hormonal et immunitaire)
Évolution
conceptuelle et raffinement dans les explications en neuroscience
Musique
et émotions
La
biologie cérébrale a son mot à dire dans nos
allégeances politiques
Le
sentiment nationaliste inversement proportionnel à la flexibilité
cognitive ?
Le mot " émotion "
ne correspond pas à quelque chose de concret dans le cerveau. Ce n'est
qu'une étiquette pratique pour référer à un ensemble
de phénomènes subjectifs que nous connaissons tous. Une
étiquette utile, comme le sont la perception ou la mémoire, mais
qui ne réfère à rien de précis sur le plan fonctionnel.
Par exemple, il n'y a pas de système pour la perception dans le cerveau.
Il y a par contre plusieurs systèmes neuronaux spécifiques (visuel,
auditif, olfactif
) qui chacun ont évolué pour résoudre
des problèmes bien précis auxquels faisaient face les animaux. Il
en est de même pour les différentes classes d'émotions (peur,
colère, dégoût
) qui dépendent de différents
systèmes cérébraux. Les régions cérébrales
utilisées pour se défendre d'un danger (et qui nous font sentir
la peur) ne sont pas les mêmes que celles qui nous poussent à nous
reproduire (et qui nous font ressentir le désir et l'attachement). |
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QUAND LA PEUR PREND LES COMMANDES | | Les comportements
qui surviennent lorsqu'un être humain est effrayé sont très
semblables d'un individu à l'autre et ce, même pour différentes
cultures.
En effet, si quelque chose
nous effraie, disons un bruit strident, notre première réaction
est d'arrêter ce que nous étions en train de faire. 
Presque
aussitôt, nous nous tournons généralement vers la source du
bruit et tentons d'en évaluer le danger réel. Tout cela se fait
très vite, de manière réflexe, et ne nécessite pas
l'intervention de la
conscience ou de la volonté. Si
la source du bruit semble effectivement menaçante, nous figeons sur place
et tentons d'évaluer s'il y a une possibilité de fuir
ou de se cacher. Si, enfin,
on se retrouve en contact direct avec la source du bruit qui s'avère être
un ours, on n'aura plus d'autre choix que la lutte,
c'est-à-dire un comportement de défense agressif pour éloigner
ou détruire la menace. 
Cette
séquence de comportements générée par la peur est
très répandue dans le règne animal et donne
lieu aux mêmes réponses physiologiques.
Si les causes ultimes de nos
émotions (du point de vue de l'évolution) sont liées à
notre survie, leurs causes proximales (du point de vue de nos motivations)
sont davantage de provoquer un changement émotionnel chez les gens afin
de les amener à se comporter d'une façon qui nous soit bénéfique. |
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