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La quête du plaisir

L'évitement de la douleur


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Chercheur
Recherche : Michel Cabanac

Les motivations profondes de l’être humain

Aux origines des émotions : les neurosciences affectives

Maîtres et esclaves de notre attention

Le plaisir n’est qu’une partie de ce que l’on nomme le bonheur. Le bonheur serait un état beaucoup plus complexe qui ne se réduit pas à la simple activation des voies dopaminergique dans le circuit de la récompense.

Ainsi, l’absence d’émotion négative serait nécessaire pour se sentir heureux. Car dès que la peur, l’angoisse ou la tristesse nous envahit, le plaisir s’évanouit. Par conséquent, tout ce qui diminue l’activité de l’amygdale, structure cérébrale associée aux émotions négatives, nous rapproche de l’état de bonheur. C’est le cas par exemple des tâches mentales non-émotionnelles, ce qui procure un fondement biologique à l’idée très répandue que se tenir occupé est la base du bonheur.

Mais une troisième composante doit aussi entrer en jeu pour que l’on puisse parler de bonheur. Il s’agit de l’activation de la région ventro-médiane du cortex préfrontal, une région dont l’activité est d’ailleurs réduite chez les dépressifs. C’est de cette région qu’émergerait le sentiment de cohérence du monde nécessaire au bonheur, autrement dit la notion de sens.

 Lien : Happiness ripples through social networks: Lien : A trick for appreciating the present momentLien : Musing on the topic of well-being or happiness...  
RECHERCHER L'AGRÉABLE ET ÉVITER LE DÉSAGRÉABLE

La principale fonction du cerveau est de garder l’organisme qui l’héberge en vie et en état de se reproduire. On dira ce qu’on voudra sur l’intelligence humaine, les cerveaux de Mozart ou d’Einstein ont d’abord dû, avant de produire leurs œuvres, assurer la survie de leurs auteurs !

Il n’est donc pas surprenant de constater que les systèmes de notre cerveau qui influencent le plus nos comportements sont ceux qui nous permettent de satisfaire nos besoins vitaux (manger, boire, se reproduire, se protéger).

On peut voir trois phases dans ce puissant système permettant de maintenir l’équilibre de notre milieu corporel.

D’abord, en réponse à un stimulus, notre cerveau nous incite à l’action pour satisfaire un besoin. C’est par exemple la faim qui nous pousse à nous faire à manger quand le taux de glucose diminue dans notre sang. Ou bien le désir sexuel qui nous pousse à faire l’amour à un partenaire disponible. Ou simplement l’isolement qui nous pousse à rencontrer les autres, un besoin de socialisation plus spécifiquement humain.

En deuxième lieu, cette action sera récompensée par une sensation de plaisir. Mais il est important de noter que c’est l’action qui est surtout récompensée, et pas seulement l’obtention de la récompense. Un sérum peut rétablir votre taux de glucose sanguin, mais il ne vous donnera jamais autant de plaisir qu’un bon repas partagé avec des amis. L’action, qui se traduit souvent par un rituel, est donc à la base même du plaisir ressenti.


Enfin, un sentiment de satisfaction vient mettre un terme à l’action… jusqu’à ce qu’un nouveau signal ne viennent redéclencher un désir. Les comportements utiles à notre survie sont donc sous contrôle du cycle « désir – action – satisfaction » qui permet à l’organisme de maintenir son intégrité.

Toutefois, ce n’est pas toujours l’approche qui est le meilleur comportement à adopter pour assurer notre survie. La fuite ou la lutte peuvent aussi nous sauver la vie

Le bonheur a donc besoin du plaisir, mais aussi de la représentation du plaisir. Il faut qu'on puisse dire: « On a bu du bordeaux. Il était bon. Souviens-toi, c'était pour ton anniversaire! »

 

 


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