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Parenté
et origine évolutive des sociétés humaines
Lintelligence
collective des groupes humains
Ocytocine
et autres engouements : rien nest simple
Justice
et équité : nous navons rien inventé
Une
étude sur la réaction du cerveau à lisolement
social va à lencontre de cette pratique dans les prisons

Parlons
cerveau et printemps québécois 2012
La capacité à s'entraider
fut particulièrement précieuse pour lutter
contre les conditions climatiques en environnementales difficiles
qui ont exercé une pression sélective importante
au cours de l'évolution.
Encore aujourd'hui, nos rapports amicaux, amoureux, professionnels,
etc. sont des systèmes à égoïsme
mutuel dans lesquels les intérêts des partenaires
tendent à être convergents ou complémentaires.
En effet, on vit dans un monde d'interdépendance
et tout ce que les autres peuvent nous donner en terme d'information,
de service ou de ressource peut nous être utile. On
crée donc des liens qu'on cimente par l'affectivité.
Ce sont des adaptations, au même titre que l'agression,
mais dans un contexte où l'on a besoin des autres. |
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LA DYNAMIQUE DES GROUPES SOCIAUX |
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Notre milieu est occupé par d'autres individus en quête
eux aussi de ressources pour assurer leur survie. La répartition
de ces ressources influence le type de rapport qui va s'établir
entre les individus. En d'autres termes, notre organisation sociale.
On pourrait même dire que nos relations sociales ne sont
finalement qu'une façon sophistiquée d'acquérir
des ressources.
En effet, comme la mâchoire ou la main sont des outils qui
permettent de saisir de la nourriture, former un groupe de chasseurs
capables de se coordonner pour capturer une grosse proie c'est,
d'une certaine façon, un outil sophistiqué
pour se procurer des ressources.
Le tableau suivant montre à quel point
le pivot de la vie sociale, son point de départ, c'est l'accès
aux ressources.

Nos ancêtres de l'âge de pierre ont donc très
vite compris que la coopération et l'entraide pouvait
augmenter leurs chances de capturer le rare gibier.
D'autre part, dans certaines régions
tropicales, l'abondance des ressources a donné naissance à des sociétés
très peu portées sur la compétition.
Certaines îles du pacifique sud, avant leur occidentalisation,
n'avaient pas à proprement parler de propriétés
privées.
Quand les ressources ne sont ni rares,
ni abondantes, c'est-à-dire
présentes en quantité limitée,
c'est la compétition qui risque
d'être favorisée. On notera au passage que c'est le
cas des régions tempérées où
s'est développé la plupart des civilisations.
On notera aussi que l'entraide et la
compétition se retrouvent
souvent simultanément à l'uvre pour modeler
nos rapports sociaux et que leur importance relative est encore
grandement débattue.
Chose certaine cependant, la compétition pour une ressource
entraîne inévitablement un gagnant et un perdant.
Par conséquent, dès qu'il y a compétition, on
voit rapidement apparaître des hiérarchies sociales
Chez les animaux, ce sont surtout
les caractéristiques physiques comme la taille et
la force musculaire qui permettent un accès prioritaire
aux ressources.
Chez les primates, et encore davantage chez l'humain,
la position élevée dans une hiérarchie
est presque exclusivement le fruit des appuis reçus
par le passé, donc d'un apprentissage social.
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