Ainsi,
l'adénylate cyclase activée fabrique de l'adénosine mono-phophate
cyclique (ou AMPc) qui catalyse à son tour l'activité d'une
autre protéine, la kinase A (ou PKA). On est donc en présence
d'une cascade typique de réactions biochimiques dont les effets peuvent
être multiples. On sait par exemple que les
récepteurs AMPA vont être phosphorylés par la PKA, leur permettant
de rester ouverts plus longtemps suite à la fixation de glutamate. Ceci
entraîne par conséquent une plus grande dépolarisation post-synaptique
et contribue ainsi à l'établissement de la PLT. D'autres
expériences montrent que la protéine CREB serait aussi une
cible de la PKA. La CREB joue un rôle important dans la transcription des
gènes et son activation conduirait à la fabrication de nouveaux
récepteurs AMPA susceptibles d'augmenter encore une fois l'efficacité
synaptique. L'autre enzyme activé par la Ca2+-calmodulin,
la CaM kinasse II, possède une propriété déterminante
pour le maintien de la PLT : elle peut s'auto-phosphoryler ! Son activité
enzymatique se maintient donc longtemps après que le calcium ait été
évacué à l'extérieur de la cellule et que la Ca2+-calmodulin
ait été désactivée. La
CaM kinasse II pourra alors phosphoryler à son tour les récepteurs
AMPA et probablement d'autres protéines comme les MAP kinase, impliquées
dans la construction des dendrites, ou les récepteurs NMDA eux-mêmes
dont la conductance au calcium augmenterait grâce à cette phosphorylation. |