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Produire
un mouvement volontaire |
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Le
système nerveux: modèle pour idées libertaires
Pour résoudre
certains problèmes causés par le travail manuel
répétitif sur les chaînes de montage
(et surtout, au fond, pour augmenter encore plus la productivité),
l’Université Harvard entreprit en 1939 une recherche
pour la Western Electric.
Un peu au hasard, on se mit à modifier certains facteurs
dans l’organisation du travail : l’éclairage,
le moment et la durée des pauses, les horaires de travail,
etc. Curieusement, la productivité augmentait quel que
soit le changement effectué. Conclusion : le travailleur
à qui le gestionnaire s’intéresse (ou fait
semblant de s’intéresser) produit davantage parce
qu’il se sent valorisé.
Une autre expérience classique : on distribue à
un groupe de travailleurs des vitamines et, à un autre,
un placebo. L’absentéisme diminue de la même
façon dans les deux groupes.
Cette découverte, appelée effet Hawthorne (du
nom de l'usine où les expériences ont eu
lieu) a donné naissance au courant des relations
humaines dans l’entreprise.
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L'ORGANISATION DU
TRAVAIL MANUEL |
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Le
taylorisme s'est imposé comme mode d'organisation du travail
dominant au début du XXe siècle. Basé sur la
séparation entre conception et exécution des tâches,
il a permis d’énormes gains de productivité par
rapport à la production préindustrielle ou artisanale.
Dès 1908, le constructeur automobile Henry Ford voit tout le bénéfice
que l'industrie automobile peut tirer de l'application des théories de
Taylor. Avec le travail à la chaîne qu’il introduit pour la
construction de la Ford T, le taylorisme devient «
fordisme ». Le fordisme désigne donc la rationalisation
du mode d'organisation du travail taylorien avec la création
des chaînes de montage, qui sont notamment à
l'origine de la standardisation et de la production en série.
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L'intérêt du montage à la chaîne
était d'apporter le travail à l'ouvrier et
non l'inverse. Dans les usines de Ford, celui-ci ne devait
pas avoir plus de deux pas à faire, ni se lever
ou se baisser. Grâce à la chaîne de
montage, le temps de construction d'une automobile a été divisé par
12 dans les années 1920. |
Tout en continuant de favoriser la parcellisation des tâches,
les idéologues du fordisme mettent bientôt en
évidence les limites de ces principes réduisant
l’ouvrier lui-même au rang de machine, limites
qui affectent la rentabilité de l’entreprise.
Après la crise des années 1930 émergent
aussi des mouvements sociaux de contestation que les patrons
n’auront pas le choix de prendre en compte.
C’est dans ce contexte qu’ils se mettent à
porter une attention particulière aux « relations
humaines » au sein de l’entreprise. En clair,
ils recherchent l'adhésion subjective du personnel
ouvrier aux objectifs de l'entreprise. L'amélioration
de l’environnement de travail (ambiance, décor,
communication) se répercute également positivement
sur la productivité des employés (voir encadré).
Durant cette même période, des ouvriers syndicalistes commencent à insister
sur l'importance de l'enrichissement des tâches par l'accomplissement d'une œuvre
utile et personnalisée. On expose aussi pour la première fois des
thèmes comme la décentralisation ou l'autogestion.
À partir des années 1950, les progrès technologiques modifient
sensiblement les conceptions du taylorisme et du fordisme. Alors que la chaîne
de montage se décomposait en postes fixes et successifs soumis à l'opération
la plus lente, la production n’est plus conçue dans un processus
additif mais comme un flux continu. Le travail devient de plus en plus un travail
de surveillance où
des équipes semi-autonomes s’organisent elles-mêmes,
se répartissent les tâches et prennent leur
propres décisions concernant la production.
Les employés doivent aussi contrôler la qualité du
produit et entretenir la machine. En cas de problèmes,
les opérateurs coopèrent pour faire redémarrer
la production. Et si l’entreprise modifie sa production,
les travailleurs doivent être capables de s’adapter à ces
changements. Cette polyvalence permet de supprimer les
temps morts et d’accroître la productivité.
Bref, avec cet enrichissement des tâches, l’employé
a l’impression d’être « indispensable
». |
Source : Denis Simard, Cégep
Sept-Iles |
Ce mode de production est souvent désignée sous
le nom de « toyotisme », du nom de la marque japonaise
d'automobiles Toyota qui la mis la première en pratique.
Les gains de productivité ne proviennent plus de la simplification
des tâches et de l’intensification de rythme des cadences
comme dans le fordisme, mais de la flexibilité des travailleurs,
de leur disponibilité
maximale dans l’entreprise. Cependant dans les deux
cas, l'objectif de celle-ci demeure d'augmenter la productivité.
Et dans les deux cas également, c’est l’implication
plus intense des travailleurs qui permet d’accroître
le profit de la compagnie.
Les robots que l’on
retrouve sur les chaînes de montage sont des machines
conçues pour se substituer
à la main humaine. Ces machines peuvent donc
être programmées pour effectuer une myriades de
tâches avec force et précision, dans des endroits
dangereux, hostiles ou difficilement accessibles.
Alors que la machine automatisée répète
indéfiniment les mêmes opérations, le robot a
la faculté d'effectuer certains choix. Cette souplesse
dans le cycle de ses opérations lui est rendu possible
par la puissance de calcul des ordinateurs qui le contrôlent.
Un robot peut parfois avoir la forme d'un être humain
au complet. On dit alors qu'il est androïde.

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