LA DÉPRESSION À LONG TERME |
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Le sujet dont
il est ici question n'est pas la déprime
ou l'abattement psychologique qui nous vient spontanément à l'esprit
quand on évoque le mot " dépression ".
Il s'agit plutôt d'un mécanisme moléculaire
par lequel nos neurones peuvent diminuer l'efficacité
des connexions qu'ils font entre eux.
La dépression à long
terme est en quelque sorte le contraire de la
potentialisation à long terme, ce processus qui renforce
les connexions synaptiques pour mettre en mémoire de nouvelles
informations.
Car les neurones de nos
hippocampes, portes d'entrée des nouveaux faits mémorisés,
ne peuvent augmenter indéfiniment la force de leurs synapses.
On pense donc qu'un rôle possible pour la dépression
à long terme serait de ramener les synapses renforcées
à leur niveau de base. Une sorte de remise à
zéro qui permettrait d'effacer les anciennes traces pour
nous permettre d'en constituer de nouvelles.
Si ces traces ont eu le temps d'être transférées
hors de l'hippocampe dans d'autres circuits du cerveau, elles seraient
probablement retenues pour une longue période. Sinon, elles
sombreraient dans l'oubli à cause de la dépression à long
terme.
Tout comme la potentialisation, la dépression à
long terme reposerait aussi sur des
mouvements du calcium, mais déclenchés par un pattern
de stimulation particulier.
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