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AideLien : Animation: Synaptic vesicle fusion and neurotransmitter release at the neuromuscular junction.

Les effets nocifs de la télé sur les jeunes enfants

Gros podcast qui finit mais laisse des traces; petit site qui persiste et signe !

Les muscles volontaires ont besoin d’être stimulés par le système nerveux somatique pour se contracter. En cela, ils diffèrent des muscles cardiaques et des muscles lisses qui peuvent se contracter d’une façon autonome. Les nerfs du système nerveux autonome qui innervent ces muscles sont plutôt là pour moduler la fréquence et la force de leur contraction.


Un muscle squelettique est formé de fibres musculaires de un centième à un dixième de millimètre de diamètre et de plusieurs centimètres de long. Les fibres musculaires se terminent à leurs extrémités par des filaments de collagène qui forment les tendons et assurent la fixation du muscle sur les os.

LA JONCTION NEUROMUSCULAIRE ET LA CONTRACTION DES MUSCLES
LE RÉCEPTEUR NICOTINIQUE DE L'ACÉTYLCHOLINE

 

 

 

Quand le cerveau décide d’un mouvement et donne l’ordre aux motoneurones de l’exécuter, c’est en bout de ligne des muscles qui vont se contracter pour faire bouger la partie du corps concernée.

Pour ce faire, les axones des motoneurones doivent sortir de la moelle épinière en formant un nerf pour aller rejoindre les muscles. Arrivé près d’un muscle, l’axone va faire ce que l’on appelle une jonction neuromusculaire avec lui.

La jonction neuromusculaire est simplement le nom donné à la synapse entre l’axone des motoneurones et la fibre musculaire. Quand l’influx nerveux arrive au bout de l’axone, il fait sortir des milliers de petites vésicules remplies d’un neurotransmetteur appelé acétylcholine.

L’acétylcholine ainsi libérée va se fixer sur à la surface de la fibre musculaire, à des endroits spécialisés où l’on retrouve une grande quantité de récepteurs à l’acétylcholine.

Comme dans un neurone, la fixation du neurotransmetteur à son récepteur va déclencher à la surface de fibre musculaire un nouvel influx nerveux. Celui-ci, en se propageant rapidement dans toute la fibre grâce à son organisation particulière, va la faire se contracter.
    
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L’excitabilité de l’axone : un autre moyen de moduler le signal

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Il arrive souvent qu’une molécule produite par une plante puisse se fixer sur des récepteurs à l’intérieur du corps humain parce qu’elle a par hasard une forme semblable à celle du neurotransmetteur qui s’y fixe naturellement. C’est le cas de la nicotine, une molécule produite par le plant de tabac, qui se fixe sur le récepteur nicotinique et produit le même effet que l’acétylcholine. En fait, à l’origine, la nicotine serait produite par le tabac pour se protéger contre certains insectes.

L’apport extérieur régulier de nicotine chez les fumeurs est responsable de leur dépendance à la cigarette. La petite taille de la nicotine lui permet de se faufiler à travers la barrière hématoencéphalique et d’atteindre les récepteurs nicotiniques du cerveau. Cette arrivée régulière de nicotine diminue à la longue la sensibilité de leurs récepteurs nicotiniques. Lorsque cet apport cesse, les fumeurs sont en manque à cause de cette désensibilisation.

LE RÉCEPTEUR NICOTINIQUE DE L'ACÉTYLCHOLINE
LA JONCTION NEUROMUSCULAIRE ET LA CONTRACTION DES MUSCLES

L’acétylcholine est une petite molécule qui agit comme messager chimique à la jonction neuromusculaire pour propager l’influx nerveux du nerf au muscle.

 

Empaquetées dans des vésicules à l’extrémité de l’axone, les molécules d’acétylcholine sont relâchées dans la fente synaptique avec l’arrivée de l’influx nerveux en provenance du motoneurone. Certaines vont alors se fixer sur les récepteurs nicotiniques, de grosses protéines fichées dans la membrane de la fibre musculaire.

Ce récepteur nicotinique doit son nom au fait qu’en plus de l’acétylcholine, la nicotine peut également s’y fixer (voir encadré). Il a été le premier à être étudié dans le détail grâce à sa grande concentration dans l’organe électrique que possède la raie torpille pour paralyser ses proies.


Ces premières études qui datent du début des années 1970 ont mis à jour la structure particulière de ce récepteur. En effet, celui-ci est en même temps le site de fixation de l’acétylcholine et le canal qui sera ouvert par cette fixation pour permettre l’entrée de sodium dans la fibre musculaire. Et c’est ce sodium qui va régénérer l’influx nerveux dans la fibre musculaire et la faire se contracter.

Les recherches sur le récepteur nicotinique ont aussi montré que le récepteur était en fait construit à partir de cinq sous-unités : deux alphas, une bêta, une delta et une gamma. Chacune de ces sous-unités sont des protéines fabriquées par des gènes différents et sont ensuite assemblées pour former une structure en forme de baril avec un canal au milieu. On a également pu montrer qu’une molécule d’acétylcholine doit se fixer sur chacune des deux sous-unités alpha pour que s’ouvre ce canal central.

L’acétylcholine n’agit pas seulement sur les récepteurs nicotiniques de la jonction neuromusculaire mais à plusieurs autres endroits dans le système nerveux. Elle peut alors se lier à un autre type de récepteur très différent.

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