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Le bricolage de l'évolution
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Liens
AideLien : Livre: Les trois cerveaux de l'homme, collectif, Robert Laffont Octobre 1990 367 p.Lien : The Triune BrainLien : Le cerveau triunique par J. Languirand
Lien : Triune Brain Theory Three Brains In One!Lien : A High Point for EvolutionLien : Qu'appelle-t-on le cerveau reptilien?Lien : The Triune Brain
Lien: The human brainThe Amazing Brain
Chercheur
Chercheur : Finding Aid to the Paul D. MacLean Papers, 1936; 1944-1993
Capsules originales
 Histoire : La localisation du "cerveau des émotions" Cerveau triunique et système limbique : ce qu'il faut jeter, ce qu'on peut garder
Histoire : La localisation du "cerveau des émotions"La localisation du "cerveau des émotions"
Histoire: L’hominisation, ou l’histoire de la lignée humaine L’hominisation, ou l’histoire de la lignée humaine

Aux origines des émotions : les neurosciences affectives

Des dogmes qui tombent


Le cerveau que l’on a aujourd’hui, comme la ville que nous habitons, est le fruit d’une longue histoire. Il possède son vieux quartier où se pratiquaient à l’époque les activités nécessaires à la survie. Il possède aussi d’autres quartiers plus récents qui se sont développés autour de lui. Et finalement, la ville moderne que nous connaissons maintenant et qui s’édifia souvent sur les fondations des quartiers plus anciens.


Le cerveau reptilien est apparu chez les poissons il y a près de 500 millions d’années. Il s’est ensuite développé chez les amphibiens et a atteint son stade le plus avancé chez les reptiles, grosso modo il y a 250 millions d’années.

Le système limbique est pour sa part apparu chez les petits mammifères il y a environ150 millions d’années. Enfin, le néo-cortex a commencé sa fulgurante expansion chez les primates il y a à peine 2 ou 3 millions d’années avec l’apparition du genre Homo.

Histoire : L’expansion du cerveau des hominidésLien : The ages of the Earth
UN CERVEAU OÙ LE NOUVEAU SE BÂTIT SUR L'ANCIEN

Quand on observe l’anatomie d’un cerveau humain pour la première fois, on peut facilement être dérouté. Que signifient en effet tous ces replis, toutes ces structures se chevauchant les unes les autres ?

Comme tout organisme ou organe biologique, la forme du cerveau s’éclaire et prend tout son sens lorsqu’on le considère à la lumière de l’évolution qui a mené jusqu’à lui.

Le modèle sans doute le plus célèbre qui permet de considérer la structure du cerveau en relation avec son histoire nous vient de Paul MacLean et de son fameux « cerveau triunique ». Plusieurs éléments de ce modèle, popularisé à partir des années 1960, ont cependant dû être révisés au fil des décennies à mesure que les données neuro-anatomiques s'accumulaient (voir les deux premières capsules histoire à gauche).

En gardant ces mises en garde à l'esprit, on peut rappeler que le modèle original de MacLean affirmait que trois cerveaux distincts, apparus successivement au cours de l’évolution, cohabitaient en nous :

un cerveau « reptilien », le plus ancien, qui assure les fonctions vitales de l’organisme en contrôlant, la fréquence cardiaque, la respiration, la température corporelle, l’équilibre, etc. Il comprend le tronc cérébral et le cervelet, essentiellement ce qui forme le cerveau d’un reptile. Il est fiable mais a tendance à être plutôt rigide et compulsif…un cerveau « limbique », apparu avec les premiers mammifères, capable de mémoriser les comportements agréables ou désagréables, et par conséquent responsable chez l’humain de ce que nous appelons les émotions. Il comprend principalement l’hippocampe, l’amygdale et l’hypothalamus. C’est le siège de nos jugements de valeur, souvent inconscients, qui exercent une grande influence sur notre comportement.un « néo-cortex », qui prend de l’importance chez les primates et culmine chez l’humain avec nos deux gros hémisphères cérébraux qui prennent une importance démesurée. C’est grâce à eux que se développera le langage, la pensée abstraite, l’imagination, la conscience. Le néocortex est souple et a des capacités d’apprentissage quasi infinies. C’est aussi grâce au néo- cortex que peut se constituer la culture.


Or on sait maintenant que ces structures cérébrales ne fonctionnent pas de manière indépendante et ont tissé de nombreuses connexions par lesquelles ils peuvent s’influencer mutuellement. Les voies nerveuses qui vont du système limbique au cortex sont par exemple particulièrement développées.

Cette co-évolution des structures cérébrales chez les mammifères vaut la peine qu’on s’y attarde…

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