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Le plaisir et la douleur
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La quête du plaisir

Les paradis artificiels

L'évitement de la douleur


Les animaux se droguent-ils ? Certains oiseaux se saoule en mangeant des grains de raisin qui ont fermenté. En Afrique, les fruits fermentés de l'arbre Marula, donnent aux babouins qui en mangent des signes d'ébriété comme le fait de tituber par exemple. Les poules peuvent s'enivrer avec du marc de pomme (jus du fruit pressé) et courir ensuite en zigzaguant, les yeux révulsés. Dans le sud des Etats-Unis, les moutons et les chevaux broutent des astragales, qui sont des plantes apparentées au trèfle. Ils se mettent ensuite à exécuter des bonds immenses pour franchir le moindre obstacle ou tournent en cercle durant des heures...

Dans tous ces exemples, il est cependant difficile de discerner s'il s'agit vraiment de toxicomanie ou d'une simple intoxication. L'animal recherche-t-il les conséquences de l'ingestion de tel ou tel substance ? Voilà qui est beaucoup plus difficile à établir.

LA CONSOMMATION DE DROGUES
LA DÉPENDANCE

Les raisons pour lesquelles on consomme des substances qui modifient nos états d’esprit sont nombreuses (passez la souris sur les substances):

Dans tous les cas, la prise de la drogue nous procurent un plaisir ou un soulagement immédiat qui nous incite à y recourir de nouveau. Presque toutes les drogues agissent donc comme des agents de renforcement positif.

Les drogues capitalisent en fait sur un système qui a été mis au point par l’évolution pour nous inciter à renforcer les comportements favorables à la survie de l’espèce. Pour nous inciter à se nourrir ou à se reproduire par exemple, deux activités génératrices de plaisir et de bien-être.

Prendre une drogue ne serait donc rien d’autre qu’un moyen artificiel d’activer ce système naturel. Le danger de certaines drogues, c’est justement qu’elles court-circuitent très fortement cette voie naturelle de la production des plaisirs.
On peut alors se mettre à consommer abusivement une substance pour tenter d’oublier une réalité vécue comme insupportable... Et sombrer dans une dépendance qui nous fera oublier jusqu’à nos besoins les plus fondamentaux.

De la consommation récréative occasionnelle à la dépendance, il existe donc un gradient dans la consommation de drogue.

Le risque que l’on prend en consommant des drogues se compare un peu à la situation de canoteurs s'approchant d'une chute d'eau gigantesque. La plupart rebroussent chemin. Un certain nombre expérimente les premiers petits rapides tout en éprouvant le plaisir d'un risque réfléchi. Un très petit groupe s'aventure sur les remous dangereux pour vivre des sensations fortes mais en sachant encore comment s'en échapper, s’ils se sentent perdre le contrôle.. Enfin, quelques-uns ne peuvent s'empêcher d'être attirés par la chute…

 

    
Liens
Lien : Real-Life StoriesLien : Treatment: Changing LivesLien : Prevention: The Next GenerationLien : Centre Dollard-Cormier
Lien : toxquebec.comLien : L'Association des intervenants en toxicomanie du Québec inc.Lien : Experts say the definition of addiction is evolving.Lien : Bourse, sport, drogue : même dépendance

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Le délai nécessaire pour devenir accroc varie selon les individus et aussi selon les substances. Il peut être assez long comme pour l'alcool, mais très courts pour d'autres substances comme l'héroïne. Certains sont devenus dépendants de l'héroïne au bout d'une quinzaine de jours seulement.


Quand on pense aux dépendances, on pense immédiatement aux drogues, donc à des substances que l'on introduit dans notre organisme. Mais il y a un deuxième grand type de dépendance. Ce sont les dépendances à une activité quelconque, où les molécules créant la dépendance sont alors sécrétées par notre propre corps. Cette activité peut être le sport, le jeu, la présence d’une personne en particulier ou toute autre situation qui nous procure des sensations fortes.


En anglais, on utilise le mot « craving » pour décrire l’état d’une personne dépendante. D'ailleurs, le mot "addiction" que l'on utilise parfois en français est aussi emprunté à l'anglais, lui-même issu d'un terme juridique de vieux français qui signifie devenir esclave pour rembourser ses dettes.

LA DÉPENDANCE
LA CONSOMMATION DE DROGUES

La consommation d’une drogue qui nous procure du plaisir ne mène pas inévitablement à la dépendance. On commence à parler de dépendance lorsqu’ on observe chez quelqu'un le besoin compulsif et irrépressible pour une substance psychoactive.

Les spécialistes des dépendances ont cerné plusieurs critères qui, s’ils s’accumulent chez une personne, constitue un bon indice de la présence d’une dépendance. Parmi ceux-ci, on retrouve :
  • le désir persistant pour la drogue et l’incapacité d’arrêter de la consommer ;
  • le développement d’une tolérance à la drogue qui l’oblige à en consommer des quantités croissantes pour avoir les mêmes effets ;
  • l’apparition de symptômes de manque pour la drogue dès que l’on cesse d’y avoir accès (syndrome de sevrage) ;
  • beaucoup de temps est passé à se procurer la drogue, à sa consommation et à la récupération de ses effets ;
  • incapacité d’interrompre la consommation ou de la contrôler et ce, parfois même au mépris de ses propres valeurs ;
  • l’usage de la drogue est maintenu, malgré la reconnaissance de problèmes physiques, psychologiques et sociaux importants créés par cet usage.

A différents degrés, on est tous dépendants à quelque chose, parce que la dépendance est intimement liée à la quête du plaisir. Et on est tous prédisposés à répéter les expériences agréables parce que c'est une stratégie qui a été bonne pour notre survie durant l'évolution. La difficulté, c'est donc de gérer son plaisir pour qu'il nous fasse effectivement plus de bien que de mal.

Car les dépendances comportent des composantes physiques et psychologiques qui contribuent à maintenir la personne dépendante dans la spirale autodestructrice de la consommation.

Une dépendance se caractérise souvent par des périodes d'abstinence suivie de rechutes. Celles-ci surviennent le plus souvent quand la personne se retrouve dans le contexte qui était associé au rituel de leur dépendance. Les fumeurs qui ont arrêté savent à quel point la tentation de fumer est forte lorsqu'ils se retrouvent dans des situations autrefois associées à la cigarette (après un repas, pendant un effort de réflexion, dans un bar...). De même, les ex-toxicomanes qui retournent dans le milieu où ils consommaient jadis risquent davantage de faire des rechutes. La dopamine, un messager chimique impliqué dans le circuit de la récompense, pourrait jouer un rôle très spécifique dans cet effet déclencheur de l’environnement.

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