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Au coeur de la mémoire
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Les traces de l'apprentissage
Oubli et amnésie

Les gens ayant subi des traitements aux électrochocs ou ayant reçu un coup puissant à la tête ont généralement peu de souvenirs des événements immédiatement avant ou après l'accident ou le traitement. Il semble que ceux-ci interrompent temporairement la circulation normal de l'influx nerveux dans les circuits de l'hippocampe, les rendant incapables de stocker de nouvelles informations et "effaçant" les repères associés aux informations acquises récemment et qui dépendent encore de l'hippocampe.

QUAND LES CIRCUITS DE L'HIPPOCAMPE SONT PERTURBÉS

Certaines encéphalopathies dues à des anoxie, des ischémies, des hypoglycémies, des empoisonnement au monoxyde de carbone ou des crises d'épilepsie prolongées peuvent provoquer des pertes neuronales importantes dans les deux hippocampes.

Les neurones pyramidaux de l'aire hippocampique CA1 ainsi que les neurones corticaux des couches 3, 5 et 6, les cellules de Purkinje et les neurones striataux sont particulièrement sensibles au manque d'oxygène et d'énergie.

Comme ces neurones sont impliqués dans différents systèmes mnésiques, le disfonctionnement de leur circuit amène inévitablement des problèmes de mémoire.

Ainsi, des dommages aux lobes temporaux du cortex peuvent provoquer une amnésie antérograde sévère et permanente ainsi qu'une amnésie rétrograde s'étendant de trois à dix ans avant l'incident.

Dans le cas de pertes neuronales sélectives à l'aire CA1 de l'hippocampe, l'amnésie antérograde est tout aussi dense, mais l'amnésie rétrograde demeure généralement légère (seulement un à deux ans avant l'incident).

Des lésions au diencéphale (syndrome de Korsakoff) causent d'ailleurs le même type de symptomes, ces régions étant toutes interconnectées par les circuits du système limbique.

Dans la maladie d'Alzheimer, la bêta-amyloïde, une substance toxique et insoluble s'agrège autour des neurones sous forme de " plaques séniles " . Ces plaques libèrent des radicaux libres qui arrachent des atomes à des molécules organiques vitales aux neurones, comme celles de la membrane. Celle-ci devient trouée, provoquant une entrée massive de substances indésirables qui tuent le neurone. Les circuits mnésiques qui en dépendent, en particulier ceux de l'hippocampe, s'en trouvent irrémédiablement atteint.  

Plaque sénile formée de neurones dégénérés.
Source: University of Wisconsin, Medical School

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